Ligne ferroviaire du Tonkin (St-Gingolph – Evian) 7 avril 2016

  1. LIGNE FERROVIAIRE DU TONKIN (St-Gingolph-Evian)
    Quelques dates:
    * Le 1er juin 1886, mise en service de la ligne d’Évian-les-Bains à Saint-Gingolph.
    * En 1938, le trafic voyageur est supprimé pour être reporté sur la route.
    * En 1988, le trafic marchandise est supprimé par la SNCF.
    * De 1986 à 1998, le train touristique Rive-Bleue Express circulait sur cette ligne, la maintenant en état.
    * En 1998, fermeture et abandon de la partie française entre Saint-Gingolph et Évian.

Les palabres pour une réouverture de la ligne continuent, les broussailles continuent de pousser, les rails de rouiller et les ponts de se déglinguer. —– Le sort de la ligne du Tonkin est sur la table des autorités suisses et françaises depuis plusieurs années.
04.12.2014 Ligne ferroviaire du Tonkin: une étude complète lancée pour la réouverture
La France accepte le lancement d’une étude complète sur la réouverture de la ligne ferroviaire du Tonkin entre St-Gingolph et Evian. Le rapport final est attendu pour 2020. L’Etat français vient d’accepter le lancement d’une étude complète d’avant-projet pour la réouverture de la ligne ferroviaire du Tonkin sur sa partie française, dont les conclusions finales interviendront au plus tard vers 2020. Les premiers résultats sont attendus dès l’an prochain.
Aux dernières nouvelles, une estimation des coûts a été faite pour 124 millions d’ €.

5 ans d’études pour voir que:
– Les traverses doivent toutes être changées
– Les rails doivent être changés sur une bonne partie certainement
– Les viaducs et petits ponts multiples réparés
– Les 2 tunnels sont en bon état, mais un contrôle n’est pas superflu
– Sécurité et Signalisations à faire ou à refaire en totalité
– électrification des 17 kilomètres

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Tunnel de Meillerie, longueur 806 mètres

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Tunnel de la Croisette, longueur 218 mètres

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Après le tunnel, côté Evian

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Autres images sympa du jour

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Une mini vidéo enregistrée sans le vouloir

cascade de Meillerie

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Fort du Mont Chaberton

Projet d’expédition de l’été prochain.

LE FORT DU MONT CHABERTON 3138 m (voir la vidéo proposée à la fin de l’explication)
Jusqu’en 1947, le mont Chaberton faisait partie intégrante de l’Italie (commune de Cesana Torinese).

Les anciennes batteries militaires:
En 1898 l’Italie qui venait d’adhérer à la Triplice entreprit de construire au sommet du mont Chaberton une batterie de huit tours de maçonnerie surmontées de canons tournée vers la France et Briançon, défendant ainsi le passage du col de Montgenèvre.

Pour cela, les soldats et ingénieurs dirigés par le major du Génie Luigi Pollari Maglietta ont réalisé une route depuis le village de Fénils (val de Suse) et ont abaissé d’environ 6 mètres le sommet du Chaberton pour y installer les huit tours de 12 mètres de haut, correspondant à la plus haute chute de neige enregistrée. En 1906 chacune des tours fut armée d’un canon de 149/35 (en réalité des 149/36 – le tube d’acier étant porté à la longueur de 36 calibres, ce qui allongeait la portée du tir – mais on conserva la dénomination 35 pour préserver le secret militaire). Chaque pièce, servie par 7 hommes, était protégée par une coupole blindée relativement légère (50 mm devant, 25 mm sur le toit et 15 sur les flancs et derrière), plus légère que les normes en vigueur alors pour les forteresses : on considérait en effet que la batterie se trouvait hors de portée de l’artillerie classique, et on se contenta de coupoles de conception anglaise Armstrong Montagna offrant une bonne protection contre la neige, les éclats et les schrapnels. L’ensemble des travaux fut terminé en 1910. Le fort, parfois surnommé « cuirassé des nuages », faisait l’orgueil des militaires italiens et était alors réputé comme le plus haut et l’un des plus puissants du monde. Sa position était inexpugnable, le mettant hors de portée de la plupart des pièces d’artillerie de l’époque, et permettant théoriquement à ses huit pièces de 149 mm d’atteindre la gare de Briançon distante de près de 18 km. Cependant, pour des raisons mécaniques liées à l’installation des tubes sous des coupoles Armstrong, la portée utile fut limitée à 16 km.

Pendant la Première Guerre mondiale, quand l’Italie entra en guerre aux côtés de l’Entente, les pièces d’artillerie furent démontées pour être employées sur le front contre l’Empire austro-hongrois.

Sous le régime fasciste la batterie du Chaberton fut réarmée, et représenta de nouveau une menace pour Briançon et la France. En 1940, le fort fut intégré au IV Corpo d’Armata (général Mercalli) et constitua la 515a batteria du XXXIV Gruppo du 8° Raggruppamento Artiglieria de la Guardia alla Frontiera. Sa garnison comptait environ 340 hommes, sous le commandement du capitaine Spartaco Bevilacqua. Contre d’éventuelles attaques aériennes des mitrailleuses de DCA avaient été prévues.

La journée du 21 juin 1940
Pour y faire face, l’armée française fit venir quatre mortier de 280 modèle 1914 Schneider, répartis en deux batteries camouflées de deux pièces, une à l’Eyrette et une autre au lieu-dit Poët-Morand, deux emplacements situés hors de la vue du fort italien. Ces deux sections constituaient la 6e Batterie du 154e Régiment d’Artillerie de position (154e RAP), intégré au XIVe Corps d’Armée (général Beynet). Les principales difficultés auxquelles se heurtèrent les artilleurs français venaient de ce que l’objectif, distant de 10 km, était situé à une altitude de 1 000 m supérieure à celle de leurs batteries, que les projectiles décriraient une parabole culminant à une altitude de 5 000 m et atteindraient leur cible plus d’une minute après le départ du coup. Il n’existait pas alors de tables de tir indirect pour de pareilles conditions de combat, extrêmes et inédites : le général Georges Marchand, qui commandait l’artillerie du XIVe Corps d’Armée, fit appel à une équipe d’ingénieurs pour calculer en toute hâte les tables de tir des différentes pièces de l’artillerie de montagne, qu’il fit imprimer à l’imprimerie des aciéries Ugine non loin de là, pour les faire diffuser auprès des artilleurs de Briançon.

Le 20 juin 1940, le fort du Chaberton reçut l’ordre d’ouvrir le feu contre les ouvrages français du Janus, de Gondran, de l’Infernet, des Trois-Têtes et de plusieurs batteries de campagne, mais ne causa que des dommages mineurs, par manque de précision. Les conditions météorologiques ne permettaient pas aux Français de régler leur tir pour répliquer, car le sommet du Chaberton restait voilé par les nuages. Le 21 juin 1940 à 10 heures le ciel s’éclaircit et le lieutenant Miguet, un ancien de Polytechnique qui commandait les deux batteries de 280 depuis un poste d’observation situé sur les pentes de l’Infernet, donna l’ordre d’ouvrir le feu. Il eut le temps de faire tirer trois coups qui s’approchèrent des tourelles du Chaberton, quand les nuages revinrent et lui masquèrent de nouveau sa cible.

Le ciel se dégagea vers 15 heures 30 et le duel d’artillerie reprit. Miguet multipliait les coups qui encadraient les tourelles du Chaberton, observant les impacts, en liaison avec les observateurs de l’ouvrage du Janus qui lui signalent les coups longs dont les impacts lui étaient invisibles. Un des deux 280 de Poët-Morand, commandés par le sous-lieutenant Fouletier, mit un coup au but sur la tourelle 1 à 17 heures 15. Dans la demi-heure qui suivit furent touchées les tourelles 3, 4 et 5. « Manifestement, le Chaberton n’a pas repéré cet adversaire qui l’inquiète, car il tire sur le Fort des Têtes » écrira dans son rapport le lieutenant Miguet. À 17 heures 30 la tourelle 3 fut touchée, et se déclencha un incendie qui fut bien près de gagner le dépôt de munitions situé en contrebas. À 18 heures 05 la tourelle 2 reçut un coup au but, puis la 6. Le feu cessa à 20 heures. Au total ce jour-là 6 tourelles sur les 8 furent touchées, et les Italiens eurent à déplorer 9 tués et une cinquantaine de blessés.

Le Chaberton n’était pas totalement hors de combat, les tourelles 7 et 8 continuèrent de tirer les trois jours suivants, sans être atteintes par l’artillerie française, jusqu’au cessez-le-feu et à l’armistice du 24 juin 1940.

L’annexion par la France
Le bombardement du Chaberton se poursuivit les jours suivants, et prit fin le 24 juin 1940 avec l’armistice franco-italien. Le fort, inutilisable, fut abandonné le 8 septembre 1943, même s’il fut brièvement réoccupé un an plus tard, à l’automne 1944, par des parachutistes de la République sociale italienne surveillant l’avance alliée par la vallée de la Durance.

Pendant la période de négociation du traité de Paris signé en 1947, le ministre français des Affaires étrangères, Georges Bidault, se laissait aller en privé à se plaindre du « chabertonisme » du général de Gaulle, président du gouvernement provisoire : il entendait par là la propension du général à se passionner pour des détails insignifiants, au risque de compromettre le rapprochement franco-italien auquel poussait Bidault. Ainsi en réponse à une note du 15 janvier 1946 où Bidault souligne qu’il ne serait pas de bonne politique d’exiger de l’Italie des clauses exorbitantes, le général lui répond-il deux jours plus tard en insistant sur l’importance qu’il accorde à l’annexion du Fort Chaberton.

C’est ainsi qu’à l’issue de la guerre, le vallon des Baisses, le sommet du Chaberton et la batterie furent annexés par la France, déplaçant, de fait, la frontière à l’entrée du village italien de Claviere.

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Installations désaffectées

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Usine électrique  souterraine de la Pisse-Vache (Valais)

http://spelemines.org/pv/

les installations situées au sommet de la cascade de la pisse-vache comportaient 2 centrales de production électrique. Une située dans un bâtiment extérieur comportait une turbine (datée de 1914) et la centrale souterraine comportait 2 turbines  (datées de 1897)

la prise d’eau était située dans le ruisseau ‘la salanfe’ au dessous du village de Van d’en bas. Nous avons également visité la partie souterraine de la conduite

Ces deux centrales ont été définitivement  stoppées en 1997

Ces usines ont été démontées peu de temps après notre passage. Les installations extérieures ont été détruites totalement et les installations souterraines sont en cours de réhabilitation avec un équipement moderne de production électrique par les Forces Motrices Valaisannes